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LES INTERVIEWS DU BLUES CAFE

JESUS VOLT
Interview réalisée le 04/04/05 dans l'émission Blues Café sur Couleurs FM
par Cédric Vernet et Francis Rateau


Ne vous fiez pas à leur nom, la musique de Jesus Volt est diabolique. Dès la première écoute, elle va ensorceler vos esprits à coup de riffs démoniaques, de rythmes lancinants et de coups de basse lumineux ... Un conseil donc, restez chez vous, ne parlez à personne, passez un disque de Norah Jones en boucle (ou autre, c'est au choix) et évitez à tout prix de tomber sur le dernier album de ce combo satanique ! Ou alors achetez-le, dévorez-le et dîtes-vous que la musique du diable c'est quand même vachement bon ! Car ce Electro Button Funky Coxxx est grisant pour tous ceux qui aiment voir le blues au coeur des expériences les plus folles. Mélange de rock, funk, electro sur fond blues, la réédition de cet album sorti en 2002 pousse encore un peu plus loin les limites. Et les Jesus Volt ne se refusent décidemment plus rien ! Aux côtés des 11 titres de la version originale, ils ont délicatement glissé 3 titres remixés par des DJ's ainsi qu'un duo avec Tony Joe White (rien que ça !). On est donc pas au bout de nos surprises avec Jesus Volt et on trépigne déjà d'impatience en attendant la sortie de leur prochain album à la rentrée 2005 !

Rencontre avec Lord Tracy Xavier, le démon-en-chef du groupe ...

 

Comment est venue cette idée de rééditer votre album Electro Button Funky Coxxx en incluant des remixs ?
C'était une direction qu'on avait déjà prise lors de la première sortie de l'album avec le morceau Mannish Boy. De plus, on voulait monter une tournée avec un DJ depuis un bout de temps. On a donc envoyé une demande à plusieurs DJ's. Trois ont répondu en nous envoyant des remixs de nos titres dont DJ Cook avec qui on joue ponctuellement sur scène.
 
Jesus Volt c'est un son et un esprit tout à fait particulier. Peux-tu nous présenter la formation ?
Le groupe a commencé à jouer il y a un peu plus de 5 ans. Au début on tournait en trio, basse / guitare / voix. Un an après, on a enregistré notre premier album Always Drunk Never Sad avec deux batteurs différents dont Magic Doudous qui est resté avec nous depuis. Ensuite, nous avons fait notre deuxième album en 2002, produit par Jean-Marie Aerts. Je pense que l'univers musical de Jesus Volt découle du fait que les 4 membres du groupe ont des cultures musicales très différentes. C'est ce qui fait notre son. Tu as des groupes où les membres veulent tous aller dans la même direction. Nous ce n'est pas le cas ! Mais c'est ce que j'aime dans le groupe.
 
Est-ce que cette expérience musicale plus electro est unique ou c'est une nouvelle voie que vous souhaitez explorer davantage à l'avenir ?
En fait, c'est vraiment quelque chose qu'on avait en tête depuis toujours sans forcément avoir les moyens nécessaires pour le faire. De plus en plus, c'est une direction qu'on aimerait prendre. On veut pas forcément transformer le groupe mais ajouter des choses. On est assez loin d'être un groupe de blues. Le blues c'est le lien de base qui constitue le groupe. On pense tous que s'il y a une musique qui puisse absorber autant de styles musicaux différents c'est bien le blues !
 
Il est vrai qu'on a l'impression que vous cherchez à prouver que le blues peut être une musique très actuelle. Jesus Volt c'est un laboratoire d'expériences ?
Oui en quelque sorte ! Le blues c'est la base de tout ce qu'on écoute aujourd'hui, de l'electro, au punk en passant par le hard rock. AC/DC en est la preuve vivante ! Ils ont été directement inspirés par les 3 King, BB, Albert, Freddy. Le blues c'est une des premières musiques fusionnelles.
 
Comment avez-vous travaillé avec les DJ's ? Vous leur avez donné carte blanche ou vous avez travaillé ensemble ?
On leur a laissé totalement carte blanche. On leur a envoyé des voix ainsi que des guitares refaites en studio mais à l'identique de ce que nous avions fait au départ. Pour eux, c'était beaucoup plus facile d'avoir les sources séparées du reste. Ensuite, on leur a envoyé tout ça et on les a laissé faire. L'idée, c'était vraiment d'être surpris, de leur donner notre musique pour qu'ils en fassent ce qu'ils veulent.
 
Et vous avez été surpris ?
Oui on a été vraiment surpris ! Notamment par le titre Hard Times car ce n'est plus du tout le titre original. On n'est plus dans quelque chose de blues alors que c'était un des morceaux les plus blues de l'album. C'est ce qui nous a plu.
 
Comment cet album va vivre sur scène ?
On fait quelques dates avec DJ Cook qui a remixé le morceau I ain't Afraid de l'album. On a fait une série d'une quinzaine de dates avec lui en octobre. On a quelques projets de concerts en Hollande et en Allemagne. Par la suite, on verra en fonction des possibilités de plannings. Cependant on pense qu'un album c'est une chose, le live en est une autre. Ca en nous dérange pas que les concerts soient différents de l'album. L'intérêt c'est de faire quelque chose qui soit vivant sur scène.
 
Comment cet album a été accueilli par le public français ?
Ca dépend ... Certains, pourtant assez sceptiques au départ par l'idée des remixs, ont été finalement très agréablement surpris. D'autres n'aiment pas mais c'est le risque à prendre quand on va dans des directions assez extrêmes. Aucune des réactions n'a été mitigée. Soit les gens adorent soit ils n'aiment pas du tout ! Ce qui est assez étonnant c'est que, sur scène, les gens étaient toujours très sceptiques au départ quand on tournait avec DJ Cook. Mais à la fin des concerts tout le monde allait le voir lui pour le féliciter !
 
Cette nouvelle version de Electro Button Funky Coxxx est avant tout une histoire de rencontres, avec des DJ's mais également avec Tony Joe White qui apparaît sur le titre Elements and Things. Comment l'avez vous rencontré ?
On l'a rencontré grâce à notre éditeur qui le connaît personnellement. Non seulement il est fan de Tony Joe White - ce qui constitue un point commun avec nous - mais en plus il s'occupe de son fan club dans le monde entier. Quand on a signé avec cette maison d'édition Fairwood ça a été un des premiers sujets de discussion. Comme on adore Tony Joe White on a pensé qu'il serait intéressant de faire une reprise. Il a trouvé ça super et, le connaissant, s'est proposé de lui envoyer. On a donc fait la reprise de Elements and Things qu'on lui a envoyé. On avait un peu peur de sa réponse mais ça a été très positif puisqu'il a accepté de jouer dessus ! On lui a fait passer les bandes, il a enregistré sa partie de guitare et on s'est rencontré plus tard à Paris quand les remixs de l'album sont sortis.
 
Vous travaillez actuellement sur un nouveau projet d'album ?

Oui, on est en train d'enregistrer les maquettes en vue du prochain album. On a déjà beaucoup de morceaux et on sait à peu près avec qui on va le faire. On hésite entre deux producteurs, un américain et un australien. On prévoit d'enregistrer pour juillet pour que l'album sorte en fin d'année. D'ici là, notre album Electro Button Funky Coxxx va être distribué au Canada donc on va aller tourner là-bas à la rentrée. Je pense qu'on va également retourner faire un petit tour en Australie d'ici peu.

Jesus Volt sur le web : http://www.jesusvolt.com

 
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L'émission de Cédric VERNET et Francis RATEAU
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Retrouvez cette interview en intégralité dans
Blues & Co n°32